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Amérique latine : l’espoir se lève à gauche

par Maurice Magis, mars 2005

La récente arrivée au pouvoir, en Uruguay, d’un président socialiste, conforte la gauche latino-américaine et peut aider à créer un environnement favorable pour les nécessaires réformes. Dans des styles différents, Lula au Brésil, Kirchner en Argentine, Chavez au Venezuela, d’autres encore, travaillent à ouvrir les voies du changement. Sous le regard soupçonneux des Etats-Unis, peu enclins à laisser leur « arrière-cour » leur échapper.

Au début du XIXe siècle, un président des Etats-Unis nommé James Monroe lançait sa fameuse tirade : « L’Amérique aux Américains ». Il signifiait par là aux puissances européennes avides de colonies qu’elles n’avaient pas à se mêler des affaires américaines. Il apparut clairement qu’il convenait de traduire sa mise en garde par « l’ensemble du continent dans la sphère des Etats-Unis ». Et, de fait, les opérations militaires allaient se succéder tout au long du siècle, sur les ruines de l’empire espagnol, de Porto Rico à Cuba. Déjà, les marines s’employaient gaillardement à muscler la politique du « gros bâton ». Au nom de la démocratie, de la civilisation et de la « vocation manifeste » de l’Amérique du nord à dominer le cône sud. « L’hémisphère tout entier nous appartiendra, comme en fait, par la vertu de la supériorité de notre race, il nous appartient déjà moralement » considèrera le président William Taft [1]. Les interventions se poursuivront, tantôt sous la forme de corps expéditionnaires, tantôt par un soutien convaincu à de terribles dictatures.

Les effets de cette « politique » sont connus. Les compagnies transnationales se sont gavées des sacrifices imposés aux peuples du sud. Modernité oblige, les contraintes de la « bonne gouvernance » concoctées à Washington et rudement appliquées par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont infligé autant de dégâts sociaux que les tyrannies et les guerres civiles. Près de 50% des 480 millions de Latino-Américains vivent en deçà du seuil de pauvreté. La protestation populaire a enflé au cours de la dernière décennie contre le modèle néolibéral et on a donné leur chance à des hommes nouveaux. Avec à la clé un virage à gauche dans plusieurs pays : Brésil, Argentine, Panama, Uruguay, Venezuela… Au Mexique, aux frontières sud des Etats-Unis, le maire progressiste de Mexico, Manuel Lopez Obrador, apparaît comme un sérieux candidat à l’élection présidentielle. Au point que de basses manœuvres sont en court pour le déclarer inéligible. Des regroupements inter-étatiques se mettent en place. Comme la récente Communauté sud-américaine des nations. De profondes réformes sont attendues pour prendre en compte, certes dans des conditions difficiles, les immenses besoins sociaux.

« L’ennemi n°1 »

C’est au Venezuela que « l’ennemi n°1 » des Nord-Américains donne le plus de frissons aux ayatollah du libéralisme appliqué. Hugo Chavez représente tout ce que détestent les Etats-Unis. Démocratiquement élu et confirmé par le peuple dans ses mandats à huit reprises depuis 1998, il a le verbe haut pour dénoncer les ingérences de Washington en Amérique latine. Face à la tentative étatsunienne de re-colonisation que représente la Zone de libre échange des Amériques, il multiplie les contre-projets. Par exemple, l’« Alternative bolivarienne pour l’Amérique », titre pompeux qui prône la coopération entre les Etats, et non la concurrence, au profit des populations. Il multiplie aussi les accords bilatéraux. Avec Cuba (échange de pétroles vénézuélien contre des médecins et des enseignants cubains), ce qui suffit à Washington pour lui adresser une carte rouge. Avec le Brésil de Lula dans le domaine pétrolier. Avec l’Argentine. Il a établi des contacts avec la Chine, l’Inde ou l’Afrique du sud. Chavez, Lula, le président argentin Kirchner et le nouveau président uruguayen Tabaré Vasquez viennent de décider de renforcer leur coopérations régionales. Avec l’Uruguay, un accord prévoit le troc de pétrole contre des produits alimentaires. Chavez encourage des accords régionaux dans le domaine télévisuel, pétrolier et la constitution d’un fond et d’une banque communs pour s’attaquer à la pauvreté.

Danger de contamination

Bref, une expérience alternative aux pratiques néolibérales est à l’œuvre. Chavez prend des risques. Il prône les coopérations concrètes sud-sud. Lors de la récente investiture de Tabaré Vasquez, il a proclamé la mort de l’Accord de libre commerce des Amériques que les directions américaines successives rêvent d’imposer de l’Alaska à la Terre de feu, au grand bénéfice des multinationales.

Certains, aux Etats-Unis, le considèrent comme « l’infection de l’Amérique latine ». C’est qu’ils craignent plus que tout au monde que les options du leader bolivarien contaminent toute la région. Le leader vénézuélien prétend « inventer le socialisme du XXIe siècle ». Il l’a dit début mars à Mexico à l’occasion — ô combien symbolique… — du quatrième Sommet sur la dette sociale. De passage en France, il a répété sa volonté de construire une force de gauche dans le cône sud pour contrebalancer « l’impérialisme ». Mais il ne peut se cacher que tout est à faire : ce « ‘socialisme’, « nous devrons l’inventer nous-mêmes. »

Le « Lula » uruguayen

Nouveau venu dans le cercle des leaders progressistes sud-américains, Tabaré Vasquez est surnommé, tantôt le « Lula uruguayen », tantôt le « nouveau Kirchner », tantôt encore le « second Lagos », du nom du président de centre-gauche chilien. Cette addition de références synthétise au mieux, d’une part, le besoin de réformes et la soif d’alternatives qui tenaillent le continent. Avec, en toile de fond, une profonde aspiration à lever le poids de la tutelle nord-américaines. D’autre part, la multiplicité et la complexité des gestions et des expériences en cours, en fonction des traditions, de la prudence des élites, du poids des oligarchies et des rapports de forces. Au total, cette situation mouvante implique imagination, audace et patience.

L’élection, avec plus de 50% des voix, le 31 octobre 2004, de M. Vazques a bouleversé une vie politique uruguayenne cadenassée depuis l’indépendance du pays (1825) par les partis Colorado et Bianco. Seule, la dictature militaire de 1973 à 1985 avait douloureusement altéré cette alternance.

Les Uruguayens placent beaucoup d’espoirs dans la vaste coalition de centre-gauche désormais majoritaire, alliant des socialistes, des communistes, des démocrates-chrétiens et l’ancienne guérilla des années 1970, les Tupamaros, recyclés politiquement et pacifiquement dans le Mouvement de participation populaire (MPP).

Pauvre « Suisse »

Comme Kirchner et Lula, Tabaré Vazques fera preuve de pragmatisme devant la rudesse des réalités, notamment les effets de la débâcle économique qui a frappé l’Amérique latine ces dernières années. Autrefois appelé « la Suisse de l’Amérique latine », l’Uruguay a vu doubler le nombre de pauvres depuis 1999. Le chômage est massif. Le président dit vouloir gouverner « les yeux dans l’utopie et les pieds sur terre » en une « transition responsable ». Son pays étant fortement endetté, il s’est employé à rassurer les marchés financiers et ne rompra pas avec le Fonds monétaire international, tout en promettant des réformes dans les domaine de l’emploi, de l’éducation et de la santé. Le leader du MPP, José Munica est le nouveau ministre de l’Agriculture. Pour lui, « le grand problème serait l’absence de changements radicaux », mais il mise sur la dynamique transformatrice de la coalition : « Nous avons appris à travailler ensemble. La somme multiplie chacun d’entre nous, ce n’est pas de l’arithmétique ». Et il existe dans le pays un véritable mouvement social, très politisé, opposé au néolibéralisme. Parallèlement à l’élection présidentielle, les deux tiers des Uruguayens ont décidé d’inscrire dans la Constitution que l’eau est un bien public national, couronnant ainsi momentanément une longue série de mobilisations populaires contre les privatisations. Des changements sont attendus en politique étrangère, désormais tournée vers les pays voisins et distanciée des Etats-Unis. Vazques entend dynamiser le Mercosur, y regrouper tous les pays latino-américains. Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Reinaldo Gargano, a affirmé que son pays « sera un ami de Cuba ».

Espoir déçu

Pour cette syndicaliste, la confiance s’impose, « le peuple ne se laissera pas manipuler et la gauche ne se vendra pas ». Il existe des contre-exemples. Début 2003, Lula effectuait son premier voyage officiel en Equateur. Un nouveau chef d’Etat issu du peuple, ancien putschiste comme Chavez, naguère emprisonné pour participation au soulèvement des Indiens, était élu triomphalement contre un magnat de la banane et avec le soutien des partis de gauche et des mouvements indigènes. Lucio Gutierrez avait fait campagne contre la corruption et pour la justice sociale dans un pays qui compta 60% de pauvres. Mais d’emblée, il confirmait la suprématie du dollar sur l’économie nationale, mettait en place une « économie de guerre » et nommait un représentant des milieux d’affaires au ministère de l’Economie. Devant les diktats du FMI, les leaders indiens quittaient rapidement le gouvernement. Gutierrez est considéré à Washington comme le « grand ami des Etats-Unis » et on le dit liée aux trafiquants de drogue. Dûment chaperonné, il a maintenu son pays dans les petits papiers des Etats-Unis tout en participant aux efforts d’intégration régionaux.

Contre les privatisations

La crise politique en Bolivie illustre une fois de plus la crise du néolibéralisme en Amérique latine. Le gouvernement y a affronté ces dernières semaines une grave crise sociale provoquée par la hausse des prix des carburants. Le Président Mesa est arrivé au pouvoir à la fin 2003 après la fuite aux Etats-Unis de Sanchez de Lozada, apôtre des privatisations, et une répression meurtrière qui avait fait plus de 80 morts. Les syndicats veulent la nationalisation du secteur des hydrocarbures lié à de puissantes multinationales comme Total, Exxon ou Petrobras (Brésil). Santa cruz, la capitale économique du pays, rêve d’autonomie. Dans la ville-dortoir d’El Alto, une « guerre de l’eau » a été déclenchée contre Aguas del Illimani, une filiale de la multinationale Suez-Lyonnaise des eaux. Voici un an et demi, de fortes mobilisations avaient dénoncé la vente de gaz aux Etats-Unis. Le MAS, puissant parti d’opposition de gauche d’Evo Morales, leader des producteurs de coca et candidat au pouvoir, entend que la Bolivie bénéficie à plein de la rente pétrolière. Carlos Mesa a promis qu’il ne réprimerait jamais le mouvement populaire. Il a démissionné au début du mois avant de revenir sur sa décision. A travers ces soubresauts, c’est aussi la question de la souveraineté par rapport aux sociétés transnationales et aux Etats-Unis qui trouve toute sa centralité.


L’ALCA a du plomb dans l’aile

« Dans le libre-échange, il est question de la liberté. » Telle pourrait être la devise des Etats-Unis. Elle est la formule de prédilection de Robert Zoellick, habile représentant de son pays dans les négociations commerciales. En vertu de quoi il milite à « supprimer les barrières tarifaires de l’Alaska à la Terre de feu. » L’idée n’est pas neuve. À la fin du XIXe siècle déjà, le président Grover Cleveland avait tenté de mettre en place une union douanière sur les deux hémisphères.

En 1994, le président préféré des Européens, Bill Clinton, relançait le projet de créer le plus grand marché du monde, qui rassemblerait 800 millions de consommateurs pour un PNB de 13 000 milliards de dollars. Il s’agissait de l’ALCA (Accord de libre commerce des Amériques). L’idée s’est heurtée à de nombreuses oppositions., tant de la part des opposants « latino » qui y voient un projet ficelé par les multinationales, que par des syndicats et les altermondialistes aux Etats-Unis.

Après bien des palabres et la venue au pouvoir dans différents pays de pouvoirs moins inféodés à Washington, les 34 Etats du continent, à l’exception de Cuba, ont signé en novembre 2003 un accord sur la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), une version
« soft » de l’ALCA. Si amoindrie que l’ONG d’aide au développement OXFAM la saluait comme illustration de la résistance « aux pressions des Etats-Unis ».

« Tué dans l’œuf » ?

Au bout du compte, l’accord permet à chacun de récuser les clauses estimées contraires à ses intérêts. Et les dossiers épineux ont été renvoyés à plus tard, comme les subventions agricoles américaines, la libéralisation des services ou la santé publique. Les libéraux ont alors parlé d’un « pacte commercial sans caféine ». D’autres ont dénoncé par contre une décision qui ferait des pays latino-américains de « simples exportateurs de main d’œuvre bon marché » et « un nouvel acte de pillage judicieusement maquillé ». Mais d’autres encore affirmait que « le projet américain a été tué dans l’œuf » malgré les promesses de M. Zoellick de soutenir les pays qui avanceraient dans le sens de la libéralisation voulue par Washington.

Le fait est que les Etats-Unis privilégient parallèlement les accords commerciaux bilatéraux, notamment pour tenter d’affaiblir les artisans du Mercosur, et cela dans des conditions conformes à leurs intérêts. Le message est simple : les pays qui veulent vendre sur le marché américain doivent en passer par les conditions étatsuniennes. Washington a aussi conclu des accords régionaux (Accord de libre-échange andin, Accord de libre-échange Centre-Amérique-République dominicaine).

Mais en vérité, la ZLEA est mal en point, voire moribonde. Depuis 2003, les négociations ont stagné. La contestation populaire s’est faite plus forte dans plusieurs pays. Le Brésil, tout en disant prêt à la négociation, doit tenir compte de son opposition interne au projet, veut consolider le Mercosur et jouer un rôle majeur à l’Organisation mondiale du commerce, elle-aussi enlisée. Plus généralement, des stratégies alternatives sont à l’œuvre pour conforter les accords régionaux.


Autour du Mercosur

Avec des fortunes diverses, des tentatives de regroupements régionaux ont eu lieu en Amérique latine depuis plusieurs décennies. On pense au Marché commun centraméricain (MCCA), à la Communauté andine. Plus récemment à l’Alena (Accord de libre-échange nord-américain qui relie Etats-Unis, Canada et Mexique, puis le Chili) et au Mercosur qui regroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Le Chili, la Bolivie, le Venezuela et le Pérou en sont membres associés. Le Mexique a demandé son adhésion.

Ce « marché commun » du cône sud représente la moitié du produit intérieur brut latino-américain et plus de 40% de sa population. Ses options de départ étaient nettement empreintes de libéralisme. Il souhaite sortir du tête-à-tête avec les Etats-Unis, malgré le rôle des multinationales américaines et du dollar dans leur économie. Le poids des « ajustements structurels » imposés par le FMI ces dernières années a fragilisé les pays membres, accru les inégalités et étouffé la demande intérieure.

La nouvelle donne politique en Amérique latine fait que celle-ci a les yeux doux pour l’Europe, son principal partenaire commercial. Les grandes multinationales européennes de l’eau, de l’énergie, des télécoms ou de la finance y font jeu égal avec les groupes nord-américains. Mais elles font désormais preuve d’une grande « prudence » quand elles n’ont pas retiré massivement leurs capitaux, comme en Argentine au moment du krach financier. Et l’Union, dans ses choix libéraux, a longuement hésité, au-delà des soutiens rhétoriques, à jouer le rôle qu’on attend d’elle dans le sous-continent. Au risque de rater une occasion de se forger la stature politique qu’elle prétend se donner.

Les choses s’accélèrent. Le 8 décembre dernier a vu le lancement, à travers la « déclaration de Cuzco », de la Communauté sud-américaine des nations, qui relie le Mercosur, la Communauté andine, le Chili, la Guyana et le Surinam. Une semaine plus tard, le Mercosur et les quatre Etats associés ont décidé de renforcer leur intégration en associant au processus les acteurs socio-économiques. Qui prévoit l’élection directe d’un Parlement du Mercosur en 2006.


« L’infection de l’Amérique latine »

La Maison blanche veut-elle se débarrasser physiquement du président vénézuélien Hugo Chavez ? C’est ce qu’affirme ce dernier depuis plusieurs semaines, en accusant nommément George Bush de préparer un attentat contre sa personne.

Le fait est que Chavez dérange. Il représente un obstacle de taille dans la stratégie globale américaine qui implique notamment le contrôle des ressources pétrolières et de l’Amérique latine. En mars 2001 déjà, le chef du commandement sud de l’armée américaine Pete Pace affirmait que cet enjeu était plus essentiel encore que le Moyen-Orient. Les voyages de Chavez aux quatre coins du monde, les liens qu’il tisse avec la Chine, l’Inde, le Brésil, voire la Russie, les grands rivaux potentiels de l’Amérique du Nord, ses appels à la « révolution bolivarienne » sont insupportables aux yeux de Washington.

Les Etats-Unis n’ont eu de cesse d’encourager, voire de provoquer les manœuvres déstabilisatrices d’une opposition pourtant désavouée dans les urnes. Par exemple lors du coup d’Etat manqué le 11 avril 2002. Mais leurs manœuvres sont constantes. En novembre dernier, rappelait récemment Le Monde diplomatique, Condoleeza Rice appelait encore les pays de la région à la vigilance contre « le risque que représente le régime chaviste ». En janvier, elle parlait de « force négative dans la région ». Un mois plus tard, CIA, Maison Blanche et Pentagone reliaient la révolution bolivarienne aux rebelles armés colombiens du FARC. Or, rappelait le MD, « les forces armées colombiennes sont quatre fois supérieures aux forces armées vénézuéliennes ». Dame, elles sont surarmées par Washington. « Pour la révolution bolivarienne, le danger peut venir aussi bien de Bogota que de Washington, la Colombie étant considérée, eu égard aux intérêts et stratégies de la Maison Blanche, comme l’Israël de la région andine ».

Qualifié aux Etats-Unis d’« infection de l’Amérique latine », Chavez sait à quoi s’en tenir, accusé qu’il est aussi de déstabiliser le Nicaragua, la Bolivie, le Pérou ou l’Equateur. Le directeur de la CIA a prédit cette année une « situation de déstabilisation » au Venezuela. Selon ce commentateur d’une chaîne télévisée de Miami, « le problème vénézuélien se solutionne avec un fusil à mire télescopique ».

[1Président des Etats-Unis à l’aube de la première guerre mondiale. Lire Du ‘destin manifeste’ des Etats-Unis, Maurice Lemoine. Le Monde diplomatique de mai 2003.



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