Ils ont d’abord regretté, se sont insurgés, ont averti, menacé. Mais tout cela en restait à de la rhétorique aux accents martiaux. Au souvenir de ce qui se passe en Afghanistan et en Irak, où la situation est catastrophique à tous les égards, aggravée par les interventions américaines, les dirigeants étatsuniens ont manifesté leurs « réticences » à intervenir en Syrie. Ils ont multiplié, comme leurs alliés, les discours enflammés, alors que pourtant se multipliait le nombre des morts et des réfugiés. Sans plus, pour le principe, alors qu’une guerre civile ravage la Syrie depuis deux ans et demi, tuant plus de 100 000 personnes, des civils pour la plus grande part.