Dans une précédente analyse, nous développions la thèse selon laquelle le fédéralisme européen ne saurait être porteur d’un contenu progressiste que s’il assume une dimension politique ouvertement de gauche. Il ne pourrait par ailleurs n’être mis en œuvre que sous réserve de disposer d’un rapport de force social et politique suffisamment favorable au monde du travail.
Prenant le contre-pied de ce raisonnement, la politologue à l’Université Libre de Bruxelles et à l’Université d’Oxford Sophie Heine s’est lancée dans la bataille électorale sous les couleurs de « Stand Up for United States of Europe », un mouvement transpartisan favorable à une fédéralisation drastique et immédiate du Vieux continent. L’intellectuelle de gauche développe dans nos colonnes les raisons de cet engagement pour le moins surprenant en faveur de cette initiative qui ne se veut « ni de droite ni de gauche ».