Fin novembre. Dubaï, la richissime ville-Etat sans impôts et sans élections, avec ses tours gigantesques, ses îles
de rêve artificielles pour milliardaires hyper-friqués ; avec ses parcs à thèmes, ses pistes de Formule 1 et ses
luxueux centres commerciaux ; ce fantasme idéalisé du capitalisme arrogant croule sous les dettes et se retrouve
en cessation de paiements. En quasi-banqueroute. Et ses princes voient imposer un coup d’arrêt à leurs délires
qui sont autant de gifles aux miséreux du monde. Du coup, c’est l’affolement dans les places boursières. Et parmi
les établissements financiers européens mouillés au prix fort dans cet Eldorado de carton-pâte (comme BNPParibas
qui, par la grâce du gouvernement belge, a mis la main sur Fortis, annonce des milliers de suppressions
d’emploi et une explosion de ses bénéfices).