Les relations tumultueuses de l’Etat grec avec ses créanciers n’ont pas fini d’interpeller et de faire couler de l’encre. Bien des choses ont, en effet, déjà été écrites au sujet de la socialisation des pertes des créanciers de la Grèce.
Un mythe, à gauche, veut, par exemple, que les dits créanciers aient, en réalité, presque totalement effacé le coût de la restructuration de la dette grecque. Cette conclusion repose sur une observation superficielle du deal conclu entre la Grèce et ses créanciers.
En effet, les créanciers privés d’Athènes ont, en réalité, retiré, au terme de l’opération, plus qu’ils n’ont été contraints à devoir lâcher initialement. Le deal a donc été profitable pour eux. C’est la très radicale conclusion à laquelle conduit un travail d’évaluation intégrant chacun des volets ayant accompagné la restructuration. Avant de détailler les calculs qui nous ont permis de dresser ce constat, nous nous pencherons sur l’histoire récente de la dette publique grecque.