Les négociations institutionnelles vont donc reprendre, alors que les derniers rebondissements de la
crise en cours ont fait apparaître à quel point la situation tend à s’aggraver. Cette aggravation ne tient
d’ailleurs pas uniquement à des facteurs internes ; elle s’inscrit dans le contexte d’une mondialisation
mercantile qui engendre et accentue partout des tendances au repli sur soi et au rejet de l’autre. De là
les menaces qui, en Belgique, pèsent sur la Sécurité sociale par le biais du contentieux communautaire
(sans parler du litige concernant l’impôt des sociétés). Il est donc heureux que le mouvement syndical
ait exprimé clairement, jusqu’ici, son refus de toute atteinte à des principes de solidarité qui relèvent de
sa raison d’être. Cette opposition revêt une grande importance pour la suite des négociations, car elle
fait partie des réalités dont la prise en compte conditionne une réforme de l’Etat satisfaisante sur le plan
social.