Depuis le début de la cure d’austérité drastique imposée au Portugal par la troïka UE-BCE-FMI, la contestation de cette dernière a rapidement fait tache d’huile au sein d’un nombre croissant de groupes sociaux. Jusqu’à se répandre à un secteur traditionnellement peu enclin à la remise en cause de l’ordre établi, à savoir le patronat. Le 24 juin 2013, les principales confédérations d’employeurs du pays ont en effet appelé le gouvernement à infléchir sa politique économique et à mettre un coup d’arrêt à la rigueur. Pour en savoir plus sur ce volte-face qui peut interpeller, nous nous sommes entretenus avec Deolinda Martin, Enseignante et dirigeante à la Confédération Générale des Travailleurs du Portugal (CGTP), le plus grand syndicat du pays, héritier d’une longue tradition de lutte sociale.