Réaliser un espace économique à même de satisfaire les intérêts du grand capital ou favoriser le rapprochement fraternel et solidaire des peuples du vieux continent ? C’est en refusant de trancher ce dilemme que se sont agrégés, dès l’immédiat après-guerre, les mouvements fédéralistes, dans lesquels droite et gauche aplanirent leurs divergences pour faire progresser l’ « idée européenne ». Désormais devenue idéologie, celle-ci constitue l’arme de choix pour disqualifier tout projet progressiste qui s’opposerait à l’Europe néolibérale qui s’est consolidée au cours des trois dernières décennies.