La Chine va s’efforcer de ralentir sa croissance, mettre l’accent sur un développement durable et
résorber les disparités sociales, sources de nombreux conflits. De fortes réformes sont en
chantier.
Le 27 février, une chute boursière plongeait les marchés mondiaux dans l’inquiétude et la perplexité.
« Ce fut le jour où les investisseurs chinois firent trembler le monde » lançait le Los Angeles Times.
Tout avait commencé à Shanghai où la plongée avait été de 8,8%. « Analystes et investisseurs se
demandent toujours comment la baisse (de ce) marché a pu entraîner une vente d’actions capables
d’ébranler le monde entier » s’interrogeait le quotidien américain. Si les causes de ce sévère ajustement
sont surtout liées aux jeux spéculatifs qui fragilisent l’économie-monde et s’expliquent tout autant par
les rumeurs d’une possible récession aux Etats-Unis, la presse chinoise y trouvait matière à pousser un
fier cocorico. « Les prémisses du réveil du géant endormi » titrait le South China Morning Post. « Le
Monde a pris conscience de la véritable puissance économique chinoise » et, concluait l’article, « la
Chine n’est-elle pas la quatrième puissance économique au monde, dépassant peu à peu l’Allemagne ?
Il ne fait aucun doute que le Japon est dans sa ligne de mire et que d’ici au milieu du siècle, elle pourrait
damer le pion aux Etats-Unis. »