Pourquoi vouloir à tout prix pérenniser l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord ? Pour défendre quels intérêts ? A quoi sert de vestige de la guerre froide, pourtant si redoutablement actif ? L’OTAN s’est réunie en sommet à Lisbonne les 19 et 20 novembre. L’alliance militaire de l’Occident devait y adopter un nouveau concept stratégique. Un de plus. L’OTAN se « modernise », « s’adapte » pour affronter de « nouveaux défis », de nouveaux ennemis, réels ou supposés. Une chose semble acquise pour ses partisans : l’Alliance atlantique doit survivre, coûte que coûte, à la fin de la Guerre froide. Sans alternative possible. Pas plus en Belgique qu’ailleurs, la question n’a été posée à l’opinion, à ses relais et à ses élus. De même que le débat sur l’aggiornamento du pacte euro-atlantique n’a fait l’objet d’aucun débat sérieux au Parlement belge.