Mais qui va calmer ces forcenés ? Imagine-t-on un casino où des joueurs ayant perdu leurs mises, les croupiers sortent de la maison de jeu et demandent aux passants d’éponger leurs pertes ? Les menacent au cas où ils rechigneraient à passer à la caisse pendant que les aventuriers du fric s’apprêtent déjà à passer à la table de jeu suivante ? Ainsi, pourtant, va l’Europe et les "experts" en économie politique qui la mènent quand ils laissent aux marchés financiers le soin de définir notre avenir commun. Or, tel est le prix des traités successifs, et singulièrement du dernier d’entre eux, dit "de Lisbonne", qui nous prédisait à son tour un avenir stable, une économie efficace et juste, un horizon de paix et des institutions plus proches des citoyens. (...)