Voici quelques semaines, l’Indien Amarta Sen, le prix nobel d’économie en 1998, lançait cette mise en garde : "Il est très affligeant que l’on soit aussi peu inquiet du danger qui menace aujourd’hui le régime démocratique de l’Europe, lequel se manifeste insidieusement par la priorité donnée aux impératifs financiers". Une inquiétude nullement exagérée. A peu près au même moment, Jean-Claude Junker, premier ministre du Luxembourg et président de l’Eurogroup ne s’embarrassait pas de nuances : avec les privatisations, "la souveraineté de la Grèce sera énormément restreinte". Alors ? Stop ou encore ? (...)