A première vue, la culture passe pour une problématique qui semble très éloignée de la politique. Elle est peu prise au sérieux par le tout-venant. En général, la perception spontanée du concept est traversée par deux visions caricaturales.
Dans certains cas, le concept recouvre exclusivement une différentiation de classe. C’est sous cet angle qu’on peut opposer l’opéra (et/ou le ballet) au bal-musette. Et entre les deux, on trouvera toutes les variantes de pratiques culturelles moyennes réservées à des classes, statistiques sinon sociales, tout aussi moyennes1. A l’autre extrémité des postions, la culture désigne un spectacle faite pour entretenir le peuple. On parle alors de culture de masse. Force est de constater qu’on ne parle « sérieusement » de la culture que lorsqu’il s’agit de regarder les enjeux économiques de la culture de masses. Ainsi en est-il des débats lié au droit d’auteur depuis l’avènement d’Internet. Parallèlement il y a un discours qui porte sur la culture comme identité : la culture française versus la culture allemande. Ou, encore la culture homosexuelle, la culture ouvrière, etc. Dans ce cas, le concept de culture est plus directement politisé.