Avec le début de la crise financière en 2008, et les mesures prises par les États pour réguler (un peu) la finance, on a entendu dire, à gauche, que le néolibéralisme avait vécu et que l’État marquait son grand retour contre la toute-puissance des marchés. En 2008, le mythe d’un marché autorégulateur, en tout point plus performant que les administrations publiques pour réguler l’économie, et la promotion d’un capitalisme des plus débridés, dont Reagan, aux Etats-Unis, et Thatcher, en Grande Bretagne, s’étaient faits les ardents promoteurs dans les années 1970 et 1980, a clairement pris du plomb dans l’aile.