Tenter d’élaborer une alternative concrète, sociale et antiproductiviste au capitalisme dans un contexte de consommation de masse et de toute-puissance du pouvoir financier semble relever du baroud d’honneur. C’est néanmoins le pari engagé par les tenants de l’écosocialisme, un projet qui entend faire la synthèse entre le marxisme et l’écologie politique. C’est dans cet esprit que s’est tenue le 5 mars 2014 la seconde rencontre du Réseau écosocialiste européen, qui a réuni une soixantaine de participants issus d’une dizaine de pays.
En marge de cette journée de travail, l’Association culturelle Joseph Jacquemotte (ACJJ) a pu s’entretenir avec Corinne Morel Darleux, qui a notamment coordonné la rédaction des « 18 thèses pour l’écosocialisme », fruit d’un long travail de dialogue ouvert par les « Assises pour l’écosocialisme » initiées par le Parti de Gauche français. La femme politique revient sur les fondements de l’écosocialisme, sur sa place dans le débat politique français et international, ainsi que sur les possibilités de mise en pratique de cet ambitieux projet de transition écologique et sociale.