Pour la première fois depuis les années soixante, le Congo a organisé des élections générales.
Le président Kabila a confirmé son avantage. Mais le pays reste soumis au pillage de ses
ressources minières.
Il aura fallu quelques jours de violences et plusieurs dizaines de morts. Et puis les choses sont rentrées
dans un ordre relatif. Une chose semble acquise : le parti de Joseph Kapila junior a très largement
remporté les élections parlementaires. Son Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie
(PPRD) et ses alliés disposent d’une confortable majorité au Parlement. Son principal opposant Jean-
Pierre Bemba, leader du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC), arrivé second au premier tour
de l’élection présidentielle vient loin derrière. Et puis, deux autres formations peuvent jouer un rôle de
pivot : la Codeco de Pierre Pay Pay et surtout le Parti lumumbiste unifiée (Palus) du vétéran Antoine
Gizenga. Ainsi, l’atomisation électorale tant redoutée n’a pas eu lieu. La future majorité sera en capacité
de gouverner et l’opposition de jouer son rôle. Les portes sont maintenant ouvertes pour des tractations
dans la perspective du second tour de la présidentielle qui est prévue le 29 octobre.