La direction d’Arcelor a jeté l’éponge. Mittal semble emporter la mise. Ainsi en ont décidé les
actionnaires. Mais ce sont les salariés qui feront les frais de cette gigantesque bataille
financière.
En une autre époque, le président de Gaulle, si friand de formules fortes, lançait : « La politique de la
France ne se fait pas à la corbeille. » Autrement dit, il n’appartenait pas aux boursicoteurs de décider de
la destinée de la France. Certes, le général avait une idée très particulière d’un Etat qu’il voulait à sa
dévotion. Et la Bourse n’eut pas à se plaindre de son règne. Mais il fallait que chacun sache se tenir. Le
business était le business. Et l’Etat, c’était l’homme de Colombey. En Belgique, au même moment, la
Société générale livrait déjà aux plus offrants les joyaux qui avaient enrichi ses gros actionnaires. Avec
la bénédiction des gouvernements. L’évolution du capitalisme globalisé a, depuis lors, lissé ces
différences transfrontalières.