Le 31 mai 1961 est créée la Fondation Joseph Jacquemotte a.s.b.l. (FJJ - aujourd’hui, ACJJ : Association Culturelle Joseph Jacquemotte asbl). Il s’agit d’un institut de formation politique, économique et sociale, produisant également des études et recherches sur l’histoire du mouvement ouvrier.
Le nom donné à l’institution rend hommage à celui qui fut à la fois le principal fondateur du Parti Communiste de Belgique (1921) et son secrétaire général (1935-1936) ; il avait été auparavant un grand militant syndicaliste — secrétaire du Syndicat socialiste des Employés, futur SETCa, de 1910 à 1924. Joseph Jacquemotte naquit en 1883 et mourut en 1936.
La FJJ s’est notamment donné pour objets d’organiser des conférences privées et publiques sur l’histoire du mouvement ouvrier et de publier livres, brochures et revues théoriques (ainsi, les Cahiers marxistes [C.M.] ont vu le jour à partir de 1969). Elle favorisera également une première recherche historique menée par M. Claude RENARD, journaliste au Drapeau Rouge [D.R.] et membre de la direction du Parti communiste de Belgique, recherche qui conduira notamment à la publication dans les C.M., de divers documents relatifs à la fondation du P.C.B., documents fournis par les archives de l’Internationale communiste à Moscou.
Avant la lettre, la FJJ se donne un objectif d’éducation populaire, de formation politique, économique et sociale et elle affirme le lien entre son projet et le mouvement ouvrier.
En 1971, tenant compte de l’évolution institutionnelle (avec la création des Communautés culturelles), la FJJ devient une institution développant son action uniquement en Communauté française.
À partir de ce moment, la FJJ étend ses activités. Le P.C.B. lui confie ses archives et elle crée un centre qui deviendra, le 1er janvier 2001, le CArCoB (Centre d’Archives Communistes de Belgique), ASBL autonome, reconnue depuis le 1er janvier 2006, conventionnellement, par la Communauté française de Belgique Wallonie-Bruxelles. Elle prend également en charge la création de la Bibliothèque populaire jusqu’en 1981, lorsqu’à la suite d’un incendie, le service de prêt sera abandonné et les fonds — épargnés par le sinistre — seront repris par le service des archives.
Dans le cadre de la loi du 21 juillet 1973 garantissant l’application du Pacte culturel, des règles et des critères de reconnaissance et de subvention sont fixés ; notamment le décret de la Communauté française [de Belgique], du 8 avril 1976 sur l’éducation permanente. La FJJ, reconnue le 1er juillet 1977, comme organisation générale d’éducation permanente pour adultes dans le cadre de ce Décret, va alors se structurer en Wallonie et à Bruxelles.
En 2004, pour répondre aux impératifs de la nouvelle loi sur les asbl, l’appellation « Fondation » est remplacée par « Association Culturelle ». L’ASBL porte dorénavant le nom de Association Culturelle Joseph Jacquemotte.
Depuis 2006, l’ACJJ est reconnue, dans le cadre du nouveau Décret du 17 juillet 2003 relatif au soutien de l’action associative dans le champ de l’éducation permanente. Cette reconnaissance se situe dans l’axe 1 « Participation, éducation et formation citoyennes » et dans l’axe 3.2° : « production d’analyses et d’études » – dudit décret.
