Comme le disait une connaissance née dans les années 60 : « depuis que je sais lire, je n’ai entendu parler que de crise. »
La crise est un mot passe-partout qui sert à créer bien des rideaux de fumées et n’explique finalement rien du tout. On attend la sortie de la « crise », on implore les dieux ou l’Europe ou qui sais-je encore pour qu’ils nous en sortent au plus vite… mais on n’arrive apparemment jamais à en sortir. Pour espérer reprendre un peu de contrôle sur nos existences, il est donc nécessaire de prendre le temps de la réflexion. Pour cela, un perçu de l’évolution macro-économique de notre pays depuis la fin de la seconde guerre mondiale nous fournira beaucoup de clés pour mettre des mots sur la « crise ».
Nous verrons ainsi que les soixante dernières années peuvent se diviser en deux grandes périodes qui se caractérisent par des régimes fort différents. La première période depuis 1945 à environ 1975 est de type keynésienne-fordiste : elle a vu notamment la montée en puissance de la sécurité sociale et du rôle de l’état. Celle qui a suivi a vu le basculement vers le néo-libéralisme, de manière tranchée sur bien des aspects qui seront passés en revue. Cette évolution se retrouve dans nombre de pays du « centre de l’Europe » (Allemagne, France, etc.) avec des variations propres à chaque pays.
Il ne sera pas abordé les développement récents de la « crise » (ce sera abordé à d’autres occasions), mais cet exercice nous montrera comment les problèmes récents puisent également leurs racines dans ces mutations sociales. Cela nous permettra aussi de mieux appréhender les scénarios de sorties de « crise » qui ne sont pas du tout ceux qui nous sont assénés par les politiques multicolores qui nous gouvernent.
La formation sera donnée par Franco Carminati, membre d’Attac Bruxelles.