Traduit de l’anglais par Odile Hellier et Jean Gouriou. Édition revue par Hélène Hiessler et Daniel Zamora.
« Ce livre s’adresse à ceux qui veulent changer le monde. Si Machiavel écrivit Le prince pour dire aux riches comment conserver le pouvoir, j’écris Être radical pour dire aux pauvres comment s’en emparer. » Saul Alinsky.
Après avoir étudié la sociologie et la criminologie à Chicago où il travailla sur la mafia d’Al Capone et ses techniques organisationnelles, Alinsky (1909-1972) s’est consacré à l’organisation politique des habitants les plus pauvres de Chicago à des fins émancipatrices. De sa pratique, il a tiré des conclusions, des recommandations passionnées et une méthode qu’il a systématisée dans ce livre phare, Être radical, publié pour la première fois en 1971.
Rédigé dans un climat social et politique explosif aux USA (Black Panthers, radicalistation des campus universitaires, luttes dans les ghettos, Weather Underground, grèves), ce livre assurera à Alinsky bien des adeptes aux USA, dont un certain Barack Obama.
Être radical donne aux radicaux des clés pour opérer une transformation sociale constructive et comprendre « la différence entre un vrai radical et un radical de papier ».
« L’esprit d’Alinsky est bien vivant au sein de tous ces groupes militants actifs dans d’innombrables domaines, jusqu’au récent mouvement Occupy Wall Street. » Noam Chomsky
Ce livre s’adresse à tous ceux qui veulent agir. C’est une série de règles pour l’organisation de personnes et d’actions. Il donne les questions à se poser, des méthodes. Et il insiste en tout cas sur une chose : il est très important de toujours demander l’avis des gens avec qui on travaille, avec qui on veut mener un projet. Il n’y a donc pas d’action qui soit valable dans tout contexte. Cela dépend de ce qu’ont vécu les gens de la communauté en question, de ce qu’ils connaissent, de ce qu’ils veulent. D. Zamora