Voici quelques semaines, l’entraineur de l’équipe de France de football était remercié sans que grand monde le regrette. Outre les résultats catastrophiques des bleus, conséquence d’une gestion erratique du collectif, ses détracteurs reprochaient au coach sa morgue, son attitude méprisante, son goût du clinquant, sa capacité à diviser pour tenter de régner et ses déclarations à l’emporte-pièce. Autant de reproches — il en est bien d’autres — qui sont faits au président de la République française. « Le Domenech de la politique », Nicolas Sarkozy comme l’a titré la presse internationale ? La comparaison est tentante. Sauf que, et la nuance est de taille, un chef meute de la planète football ne risque pas de mettre en danger un pays et son peuple. Surtout, s’il est facile de se débarrasser de l’un, il n’est pas question de renvoyer un président élu à ses rêves de grandeur. Même si celui-ci bénéficie dans l’opinion française d’un capital confiance à peine supérieur à celui de l’entraiineur honni.