Tout un symbole : l’Elysée a annoncé la refonte du dispositif de « communication » présidentielle. C’est
donc là le principal remaniement au lendemain de la sévère défaite des élections municipales et
cantonales.
Le bling-bling show ne fait plus recette. Au moment des élections municipales, la presse française se demandait
comment l’un des présidents les plus confortablement élus sous la Ve République a vu sa popularité fondre en
quelques mois. « Comme un joueur flambe sa fortune au casino de Deauville » ironisait le Monde. Mais cette
même presse ne devrait-elle pas recourir un tantinet à l’autocritique, elle qui, souvent, a forgé avec une
étonnante complicité le statut d’un Sarkozy ego maniaque ? Tous ceux-là n’ont-ils « rien vu du stupéfiant
narcissisme qui éclate aujourd’hui en pleine lumière et qui le rend manifestement inapte à s’intéresser à autre
chose qu’à lui-même ? » s’est ainsi demandé Libération. Un des rares titres, il est vrai, à ne pas avoir cédé aux
« fascinants mécanismes de l’autocensure, plus pervers, plus insidieux qu’on l’imagine. »