Une cascade de révélations viennent de rappeler la volonté constante de M. Sarkozy
d’instrumentaliser les services d’Etat au service de sa stratégie personnelle.
Nicolas Sarkozy est un cumulard, et un cumulard aussi content de lui que sans complexe. Pensez un
peu. Celui que certains appellent - à tort - le « petit Nicolas » est à la fois le champion de la droite postchiraquienne
pour l’élection présidentielle du printemps, le président du parti presque entièrement à sa
dévotion, l’UMP, et toujours ministre en fonction au département de l’Intérieur. Ce qui a d’abord fait
jaser avant que certaines pratiques mises au jour ne provoquent une tempête politique et qu’une bonne
partie de la presse et l’opposition n’appellent au départ de Sarko de son ministère, en dénonçant la
confusion des genres assumée par un candidat qui s’incruste place Beauvau, là où se trouvent ses
services. « Plus ses soupçons d’arrangements avec l’impartialité de l’Etat prendront corps, moins
Nicolas Sarkozy convaincra qu’il prône une République « irréprochable’ » a ainsi écrit Libération à la
suite du Monde. Sarkozy a fait une sorte de pied de nez à tout le monde en affirmant dans Le Figaro
qu’il restera ministre jusqu’au moment où « la campagne officielle démarrera ». Soit le 9 avril prochain.
Et pour bien montrer qu’il se moque des critiques comme poisson d’une pomme, il a précisé que son
actuel maintien à l’Intérieur est une « question de devoir ». En toute évidence, de devoir envers luimême.