« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » écrivait au 17e siècle La Fontaine dans sa fable « Les animaux malades de la peste ». Le mal
survient ? A qui la faute ? Il faut un coupable. Ce fut l’âne, « ce pelé, ce
galeux, d’où venait tout leur mal. », condamné à la peine suprême. Et le moraliste concluait par cette formule célèbre : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Cette parabole a-t-elle aujourd’hui perdu tout son sens ? Comment ne pas établir un parallèle avec notre monde où l’argent-roi, concentré dans quelques mains, corrompt les institutions, se joue des lois, vide ainsi la démocratie de tout sens et ridiculise au passage la chose politique ? (...)