Les communistes en Belgique ont joué, jusqu’en 1989, un rôle intermittent mais continu, par leur action positive, mais aussi par la pression virtuelle que leur existence induisait tant au sein de l’appareil d’État que chez leur « plus proche ennemi », la social-démocratie. Bien entendu, cette persistance doit beaucoup à leur nature représentative d’un mouvement mondial et au soutien d’une direction internationale incarnée successivement par la IIIe Internationale et l’URSS.
Mais il ne manqua jamais de militants qui engagèrent leur vie dans ce chemin sans valorisation autre que leurs convictions, sans récompenses autres qu’une mise en danger de leur avenir, de leur bien-être, de leurs proches, et parfois de leur vie. Comprendre ce qui pouvait les motiver, comprendre la force de cet engagement, malgré tout, à travers tout, a constitué l’un des moteurs de mes recherches sur le communisme belge et principalement sur les communistes.
José Gotovitch, né en 1940, professeur honoraire à l’Université libre de Bruxelles, a créé et dirigé de 1988 à 2005, à l’Institut de sociologie de l’ULB, le Centre d’histoire et de sociologie du communisme, et fut le directeur du CEGES pendant la même période.
À la tête d’une équipe internationale, il a mené à bien le Dictionnaire biographique du Komintern (Belgique, France, Luxembourg, Suisse), Éditions de l’Atelier, 2001, fruit de multiples séjours de recherches dans les archives du Komintern à Moscou. Il préside le Conseil scientifique des Archives communistes en Belgique (CARCOB).
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http://www.aden.be/index.php?aden=du-communisme-et-des-communistes-en-belgique-2