Le 29 mai, Le Progrès ASBL ouvre les portes des Archives du Cercle Louis Tayenne au grand public, une occasion unique de se plonger dans l’histoire d’une région, de ses luttes et ses évolutions. L’occasion également de découvrir l’exposition "Les damnés de la terre", qui traite des révoltes ouvrières de 1886 :
Dans les années 1880, l’industrie de Charleroi était une des plus avancées du monde. Elle comptait 35.000 mineurs -dont 3.000 femmes -, 12.000 métallos, 7.000 verriers. Sur une population de 250.000 habitants, il y avait environ 60.000 ouvriers.
A partir de 1885, tant pour les sidérurgistes que pour les verriers, l’emploi est sacrifié et leur niveau de vie rejoint celui des mineurs qui étaient les plus nombreux et les plus mal lotis de tous . Le vent de la révolte ouvrière partit de Liège, l’autre grand centre industriel du pays, et atteignit le pays de Charleroi. Les ouvriers (verriers et mineurs) arrêtèrent le travail, fermèrent les autres entreprises, manifestèrent leur force et firent éclater leur colère avec la destruction de certaines usines ou des « châteaux » de possédants.
Les émeutes de 1886 furent marquées par des événements tragiques, mais elles auront un impact important. Plusieurs textes de loi sont publiés au cours des années qui suivent les événements, tentant d’améliorer la condition ouvrière. Ces textes portent sur le travail des femmes et des enfants ; sur les salaires, et sur leur incessibilité et insaisissabilité ; sur la sécurité et la santé des ouvriers ; sur la création des conventions collectives,... Les premières lois sociales découlent directement que ces émeutes. La grève a fait la cohésion de la Wallonie industrielle, dynamique et novatrice.
Une activité organisée par l’A.SB.L. Le Progrès, en collaboration avec le Cercle Louis Tayenne et le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Vendredi 29 mai - 16h00 - Le Progrès A.S.B.L. rue Jules Destrée 11, 6020 Dampremy